Elle se tenait debout. Dans la ruelle faiblement éclairée par des lanternes

moroses, elle se tenait debout. Il ne savais pas pourquoi mais il ne tenais pas à

ce qu'elle le voie. La peur de sentir ridicule ? Faible ? Pathétique ? Il ne le savait

pas. Il restait derrière une colonne pour rester inaperçu. La ruelle était déserte,

il n'y avait personne hormis elle et lui. Elle tendis les bras vers le ciel. Ferma ses

yeux et les rouvrit. Ses yeux brillaient dans l'obscurité tels des flammèches

incandescentes, perçant les ténèbres de la nuit. Ces yeux le fixaient, ce regard

était si perçant qu'il se sentait empalé au harpon brûlant de sa pupille. À

travers ces yeux incandescents, il percevait cependant un calme, une douceur,

bien qu'elle essaye de le cacher à travers ses braises optiques. Ces yeux là

n'étaient finalement pas brûlant mais réconfortant. Si ça se trouve, ceux-ci

réussirons à faire fondre la glace qui entrave son coeur. Elle détacha ses

cheveux, de magnifiques cheveux, les couleurs allaient du blond blé au noisette,

passant par le caramel. Un magnifique visage, sans parler de son corps. Elle se

mise a chanter. Une voix mélodieuse, les mots coulaient de sa bouche tel un

torrent de sons. Tous les oiseaux de la ville ne pourraient rivaliser avec cette

voix enchanteresse. En même temps de chanter, elle dansait. Des mouvement

fluides et ordonnés, faisant tourner sa robe d'un rouge écarlate. La ruelle

disparaissait peu à peu. Il se retrouva dans un espace noir, illuminé par des

milliers de lampions, au centre, toujours la même fille qui dansait. Sa peau

s'illuminait. Tellement qu'au bout d'un moment il ne la voyait plus, tant elle

l'éblouissait. Elle s'enflamma. Puis elle disparut, avec lampions. Lui, perdu dans

le noir. Il se réveilla. Il était mort. Des gens l'avait brulé. Son feu s'était éteint.

Et moi, l'ange noir qui ne peu que pleurer de sa longue agonie.

#plumenoire